La coopération de Rosneft et d’EniStatoil dans l'Arctique
Une fois que l'Etat ait mis en place un régime fiscal préférentiel pour les entreprises qui s’occupent du développement des gisements d'hydrocarbures sur les plateaux continentaux, les investisseurs étrangers ont commencé à participer activement aux projets russes. La société publique Rosneft est devenue leur principal partenaire.
En avril 2012, Rosneft, et la société italienne Eni ont signé un accord de coopération stratégique. Le contrat prévoit la création d'une joint-venture pour développer les sections Fedynskiet Centre-Barents dans la mer de Barents et de la section de l'Ouest en mer Noire. Eni participe à ce projet à la hauteur de 33,33%.
La section Fedynski possède une superficie de 38.000 kilomètres carrés et est située dans la partie Sud de la mer de Barents qui ne gèle pas. La profondeur de l'eau dans cette zone est comprise entre 200 à 320 mètres. Le site a été étudié avec une méthodesismique 2D, dont les résultats permettent la création de 9 structures de forage avec l’extraction de 18,7 milliards de barils d'hydrocarbures. En conformité avec les obligations de la licence, il est nécessaire de réaliser 6500 km du procédé sismique 2D avant 2017 et de 1000 kilomètres carrés de sismique 3D avant 2018, à forer un puits d'estimationet d'exploration avant 2020 et en cas de succès, un autre puits d'exploration en 2025. La section Fedynski est rejointe au Nord par la section Centre-Barents. La profondeur de la mer varie dans cette zone entre 160 et 300 m.
Selon les tests sismiques, réalisés précédemment, trois structures avec un total des ressources d'hydrocarbures récupérables de plus de 7 milliards de barils d'équivalent pétrole ont été repérées dans ce secteur. Il va falloir réaliser 3200 km de sismique 2D avant 2016 et 1000 kilomètres carrés de sismique 3D pour 2018, forer un puits d'exploration avant 2021 et, en cas de succès, un puits d'exploration avant 2026. La totalité des ressources récupérables de ces zones est estimée à 36 milliards de barils d'équivalent pétrole. La richesse de ces gisements est liée avec leur proximité avec le plateau de la Norvège, où au moins trois grands gisements ont été découverts au cours de ces dernières années.
En vertu des accords atteints, Eni va fournir un financement pour l'exploration géologique, nécessaire pour confirmer l’intérêt commercial des gisements découverts. Rosneft et Eni, dans le cadre du partenariat, ont également convenu de procéder à l'échange de technologies et de personnel, ce qui augmentera la compétence des deux sociétés. L'accord prévoit également la participation de Rosneft à des projets internationaux d’Eni.
Un autre partenaire de Rosneft pour le développement de champs de pétrole sur le plateau continental est devenue la société Statoil. En mai 2012, Rosneft et Statoil ont signé un accord de coopération, qui prévoit la mise en valeur conjointe du plateau continental en mer de Barents et en mer d'Okhotsk. Les sociétés ont également convenu de collaborer dans des projets sur le territoire de la Norvège. Rosneft a ainsi obtenu le droit de participer à l'élaboration des zones du plateau continental norvégien dans la mer de Barents, ainsi qu’à l'achat d'actions dans des projets internationaux de Statoil.
En ce qui concerne la mise en valeur de l’Arctique, l’accord prévoit la création d'une joint-venture pour développer la zone du plateau continental de Perseevski en mer de Barents, et trois autres secteurs : Magadan-1, Lissianskiet Kachevarovski en mer d'Okhotsk. Le secteur Perseevski est situé dans le secteur ouest de la mer de Barents. C’est une zone contiguë à la zone économique de la Norvège. Les profondeurs de la mer varient ici entre 120 et 240 mètres. La profondeur de la mer dans la région de Magadan varie entre 100 et 160 mètres, à Lissianski- 200 mètres, et Kachevarovski - 140-350 mètres. Les ressources totales des quatre sections sont estimées à environ 2 milliards de tonnes de pétrole et 1,8 trillions de mètres cubes de gaz. Statoil recevront une part égale à 33,33% dans le projet.
En vertu de l'accord, Statoil prendra en charge le financement de l'exploration géologique. En outre, la société norvégienne s'engage à rembourser à Rosneft les coûts historiques pour ces zones et 33,3% du coût à payer pour les licences. Dans l'avenir, Rosneft, selon l'accord, peut demander un paiement ponctuel à Statoil pour chaque découverte commerciale des réserves de pétrole et de gaz.
L’accord entre Rosneft et Statoil donnera un nouvel élan au développement de l'industrie de la construction navale en Russie, car les deux parties ont convenu de placer des commandes pour la construction de navires de la classe de glace et des plates-formes de forage dans les chantiers navals russes.
En plus du développement des champs de l'Arctique, Rosneft et Statoil ont convenu de mener des recherches conjointes pour trouver des approches efficaces pour le développement des champs gaziers et pétroliers dans des conditions géologiques difficiles (dépôts de pétrole de schiste au forage de Khadoum dans le Territoire de Stavropol et de pétrole à viscosité élevée sur le champ de Nord-Komsomolsk dans le district autonome de Iamalo-Nénetsie). Si des réserves de pétrole seront trouvées dans ces régions, les deux partenaires comptent développer conjointement ces gisements pour une exploitation commerciale.
Source : La Voix de la Russie











